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Confinés, libérés

Mardi 04 Mai 2021

On a beaucoup entendu les gens râler à cause du confinement, mais qu'en était-il sous l'occupation ?

Confinés, libérés
Confinement, voici le mot le plus utilisé en ce moment, mais qu'est-ce donc par rapport à ce qu'on connu nos anciens ?

Durant la seconde guerre mondiale, ces bouteilles ont été confinées dans cette cave qui avait été scellée par le propriétaire des lieux, Louis-Noël Latour, qui était l'un de ceux qui mit un point final à la crise du Phylloxera.Ce confinement forcé était la conséquence de l'occupation allemande et l'utilisation du chai de la Maison Louis Latour par l'armée allemande en poste de commandement.

Afin de préserver des flacons exceptionnels, une alvéole du deuxième sous-sol de la cave avait été murée et masquée par des rayonnages de bouteilles. Cette alvéole a sécurisé des bouteilles de millésimes extraordinaires comme ces Corton 1898 ou des Château Haut-Brion 1916, car les deux maisons échangeaient régulièrement des vins et en stockaient sur de nombreux millésimes.

A la Libération, la cave aussi fut libérée et nous pouvons maintenant admirer ces exceptionnels morceaux d'histoire viticole dans le lieu où ils ont été confinés et sauvés.Telles ces bouteilles, restez confinés, restez chez vous, restez en sécurité loin du virus qui pourrait anéantir une partie de notre civilisation, si les comportements ne changent pas, si les consciences ne s'éveillent pas, si on ne devient pas enfin des adultes raisonnables comme l'ont été nos anciens.

Dans le même temps, on a eu des situations de déplacement de population, qui de nos jours seraient inconcevable.

En 1939, alors que l'Allemagne nazi a annexé l'Autriche et que dans quelques mois, la France sera la prochaine destination des cohortes de la Wehrmacht, le gouvernement français prépare des plans d'évacuation des civils de Paris.
Huguette a 9 ans et est à l'école primaire à Noisy le Sec. Un jour, un bus de la STCRP, l'ancêtre de la RATP, vient la prendre, avec sa maman Marie et d'autres habitants de son quartier, pour les emmener loin de Paris
Un convoi s'organise, avec des bus venant du 20eme arrondissement de Paris, de Vanves ou de Vitry sur Seine, en direction de l'Yonne.

Là, à chaque village traversé, les portes des bus s'ouvrent et quelques personnes descendent. Arrivé à Chichée, après avoir passé Chablis, le maire du village, monsieur Bidault Picq attend sur la place de la mairie, devant l'église. Il annonce qu'il dispose de trois places. 
C'est au tour de Huguette et de Marie de descendre du bus, accompagnées par une jeune fille venant aussi de Noisy qu'elles ne connaissaient pas encore.

Les familles d'accueil prennent en charge ces parisiens durant plusieurs mois, puis le retour est organisé, Paris est occupé par les Allemands mais la vie continue.

Le 18 avril 1944, les alliés bombardent la gare de Noisy le Sec, alors Huguette demande à repartir à Chichée où l'accueil et les conditions de vie étaient tellement agréables qu'elle y fera une partie de sa vie puis sa retraite.Huguette avait tellement de chose à nous apprendre sur les vraies raisons de fuir une ville en période de crise.
 
Une belle leçon qu'auraient dû entendre tout ceux qui ont confondu confinement avec vacances dans la maison de campagne.

Dans les années 40, pour rester en vie, il fallait partir, en 2020 et 2021, pour rester en vie, il faut rester chez soi !!!!!!

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